La Grèce première partie

Mais où sont passés ces villages aux murs blanchis à la chaux et au volets bleus? C'est avec cette image que nous entrons en Grèce . La crise grecque est évidemment dans nos esprits. Le visiteur qui n'est jamais allé en Grèce, ce qui est notre cas, ne s'en rend pas compte, les signes de la crise ne sautent pas aux yeux .

Les passionnés de mythologie passent de bons moments, les amateurs de pierres également . Les routes côtières nous ont charmés.

Première journée en Grèce : visite du village de Mégalo Papingo superbement rénové, des pierres de taille sur les murs, des pierres plates sur les toits, des rues dallées. Aucune maison en ruine........La beauté et la propreté du village est presque choquante, quand on a encore dans les yeux la pauvreté de l'Albanie, qui n'est qu'à quelques kilomètres de là. Même si tous les villages grecs ne ressemblent pas à celui là, nous sommes surpris par la grande quantité de maisons neuves ou rénovées, entièrement en pierres, travaux réalisés avec beaucoup de qualité. Les tailleurs de pierres ont de beaux jours devant eux !

C'est à Delphes que nous faisons notre première overdose de pierres, des vieilles pierres.

DELPHES :

Nous avons visité le site archéologique où nous trouvons des montagnes de vieilles pierres. C'est ici à Delphes que le temple d’Apollon a été construit. On venait de toute la Grèce pour consulter la Pythie, porte parole des Dieux. Avant de la consulter, un sacrifice était obligatoire  : une chèvre. Mais avant de la sacrifier, il fallait la mouiller : si elle tremblait c'était bon signe sinon on pouvait rentrer chez soi. Ensuite on se baignait dans l'eau sacrée pour se bénir.

Dans le site de Delphes on trouve également le nombril du monde (un gros bloc de pierre en forme d'obus) à l'endroit où se seraient croisés deux aigles lancés par Zeus.

A côté du temple, il y a des constructions qui sont des offrandes aux dieux. L'une d'elles vient des athéniens quand ils ont gagné la bataille de Marathon contre les Perses (La course qu'on appelle "Marathon" vient du trajet réalisé par un soldat messager pour annoncer la victoire des athéniens sur les perses entre Marathon et Athènes soit une distance de 42,195km.).

Il y a aussi le théâtre de Dionysos qui se fait « astiquer » par des archéologues.

Après la visite du site, nous avons visité le musée où sont exposées plusieurs offrandes pour les Dieux. Mon frère n'est pas venu, notre mère nous a raconté des histoires sur la mythologie grecque. Danaël n'est pas du tout passionné par la mythologie, moi je me régale.

La culture grecque et sa mythologie me plaisent tellement que j'ai pris des infos en France. J'ai trouvé un article sur les météores.

LES METEORES :

Il s'agit de blocs rocheux (grès) très connus des grimpeurs pour la beauté du site et la qualité de la roche.

Météores signifie « suspendus dans les airs ». Six de ces blocs reçoivent encore des monastères à leur sommet. Construits à partir du XIIe siècle, il y en a eu jusqu'à 24. L’inaccessibilité des lieux poussa des moines orthodoxes à s'y réfugier, fuyants ainsi les Ottomans.

Nous visitons deux de ces monastères occupés aujourd'hui encore par des religieux. Ils sont parfaitement rénovés ou entretenus et sont un des sites les plus fréquentés du pays.

A l'époque de leur construction, l'accès ne se faisait que par des échelles en corde.

Après la visite des monastères, nous randonnons autour de ces magnifiques blocs de grès. Peu d'indications et de traces au sol, la rando n'est pas évidente mais vaut vraiment le coup d’œil !

Le soir, nous trouvons une prairie sur une colline pour passer la nuit.

NOS BIVOUACS :

C'est de cette façon que nous passons la plupart des nuits : en sauvage. Un à priori nous faisait penser qu'il serait difficile de trouver des spots en bord de mer, mais pas du tout. En tous cas en cette saison c'est plutôt simple de trouver des coins sympas, les pieds dans l'eau sans être jamais dérangés.

Et puis c'est aussi dans un souci d'économie que nous choisissons cette solution (entre 25 et 30€ la nuit en camping).

Nos économies réalisées nous permettent de payer des visites ou activités, par exemple le train à crémaillère de Vouraïkos.

LES GORGES DE VOURAIKOS :

Nous avons visité les gorges de Vouraïkos au départ de Diakofto dans le Péloponnèse. Nous avons pris un train à crémaillère pour monter dans les gorges et aller dans le village de Kalavrita. La crémaillère permet au train de monter des pentes raides (700m de dénivelée entre Diakofto et Kalavrita ). Après la visite du village, nous avons descendu les 22km à pieds sur les rails du train au cours desquels nous avons croisé plusieurs fois le train. Lors de cette randonnée, nous avons fait un gros travail des chevilles en marchant sur les pierres du ballast.

Nous avons aussi visité les gorges de Vikos dans le Nord. C'était une randonnée hors piste dans un court d'eau à sec. Il y avait d'énormes falaises semblables à celles du Verdon. En arrivant dans les gorges, nous avons été déçus:la rivière était à sec ! Du coup nous sommes remontés. Sur le chemin, nous nous sommes un peu perdus mais au final nous avons retrouvé notre fourgon.

Heureusement d'ailleurs sinon nous n'aurions pas pu découvrir le Péloponnèse.

LE PELOPONNESE :

Le Péloponnèse est situé au Sud de la Grèce. Pour se rendre dans cette partie du pays, il y a deux possibilités : un grand pont au niveau de Patras ou le canal de Corinthe. Nous avons opté pour la deuxième solution.

Le canal de Corinthe a été construit entre 1881 et 1893. Il mesure 6km de long sur 21m de large se glissant entre des parois obliques de 90m de hauteur.

L'idée de percer un canal dans l'isthme de Corinthe pour relier les mers Ionienne et Egée revient à Périandre à la fin du VIIe s. av. JC. Mais il recula devant l'ampleur de la tâche et opta pour une sorte de voie dallée sur laquelle les marins tiraient les bateaux de petite taille à l'aide de chariots. Les gros bateaux étaient obligés de faire le tour du Péloponnèse , soit 400km de côtes. Et c'est en 67 que Néron lança vraiment les travaux. La construction fut vite interrompue et finalement achevée qu'en 1893.

Nous avons commencé notre découverte du Péloponnèse par la magnifique route côtière à l'ouest : de très nombreuses plages de galets ou de sable et de l'autre côté de la route, une végétation méditerranéenne luxuriante ( nombreux oliviers, jeunets... ) avec les montagnes encore enneigées en arrière plan. Nous avons trouvé de très beaux spots où dormir et profiter des plaisirs de la mer. Manon s'est baignée pour la première fois et mon frère et moi avons joué dans les vagues.

Nous sommes allés jusqu'à Pyrgos Dirou, quelques kilomètres avant le Cap Tenaro, l’extrême sud de la péninsule du Magne, l'un des points les plus méridionaux d'Europe. Nous sommes restés deux nuits sur cette magnifique plage de galets bordée de tamaris.

Nous en avons profité pour faire un barbecue pour le repas du soir ( saucisses, patates, aubergines).

Suite au prochain épisode sur la Grèce.