Macédoine, Hongrie, Slovaquie et Autriche

LA MACEDOINE :

Quand on pense à la Macédoine, on pense à Alexandre Le Grand, en tout cas maintenant nous le savons ! Il est très présent dans la ville de Skopjë, la capitale ainsi que son père le Roi Philippe II, sa mère... C'est peu de dire qu'il est « Le héros national ».

Un guide nous fait visiter la ville pendant 3 heures 30 non stop, sacrée performance pour lui mais aussi pour nous dont le niveau en anglais est un peu léger.

La visite commence devant le mémorial de Mère Thérésa qui est née ici à Skopjë, un musée lui est dédié.

La ville a été quasiment détruite en 1863 suite à un séisme. Depuis quelques années, les autorités prennent une décision curieuse : ils copient des œuvres d'art de plusieurs pays (l'arc de triomphe parisien, le taureau de Wall Street ...). Le guide nous explique qu'à ce rythme, dans quelques années, les touristes prendront un billet pour Skopjë qu'il leur suffira pour faire le tour du monde des œuvres d'art. Il est très critique sur l'aménagement de sa ville : chaque jour une nouvelle statue sort de terre, certaines coûtent des fortunes, alors que les habitants n'ont que de petits moyens financiers. Si l'on ne rentre pas dans ces considérations, la ville est plutôt marrante et attachante.

Apparemment, il n'y a qu'un camping dans la ville situé dans le parc d'un hôtel 4 étoiles. Pour la première fois, nous négocions le prix, et ça marche !!

Après la ville, petite rando dans les gorges de Matka. Le balisage est plus que symbolique, nous nous perdons donc à plusieurs reprises. C'était avant de connaître l'application « mappy.cz » !!!

Pour nous rendre en Hongrie, nous traversons la Serbie dans la journée du sud ou nord sans nous arrêter. Nous n'avons donc pas de commentaires sur la Serbie.

La Hongrie :

Lors de notre traversée de la Hongrie, nous nous arrêtons dans 3 villes: Szeged, Kesckemet et Budapest. C'est dans ce pays que nous découvrons le plaisir des thermes. En effet, au niveau des Carpates la croûte terrestre s'est amincie, ainsi l'eau chaude a pu monter très près de la surface de la terre (de 23 à 27 km). Il y a plus de 500 sources thermales en Hongrie, le tourisme balnéaire est une tradition

millénaire. On peut voir la Hongrie comme un jacuzzi géant!! Nous ne pouvons pas faire « la route des thermes » mais nous nous arrêtons dans deux d'entre eux :

Les thermes d'Anne à Szeged sont composés de saunas, de jacuzzi et de bassins où la température de l'eau peut atteindre 38°. Nous passons d’agréables moments à nous détendre dans cette ambiance sereine. Max s’endort même dans le bassin le plus chaud, pendant que Sacha joue aux échecs le cul dans l'eau avec un jeune français. Au milieu du bassin se trouvent deux tables, des chaises et deux échiquiers le tout en mosaïque.

Papa et moi (Danael) voulons tester le sauna, mais en ouvrant la porte une bouffée d'air chaud parfumé à la menthe forte nous dissuade d'y renter.

Après Szeged nous allons dans les thermes de Széchenyi à Budapest. Ils sont les plus réputés du pays. Nous sommes marqués par l’immensité du bâtiment: une vingtaine de bassins entre 16° et 40° dont 3 extérieurs ainsi que plusieurs saunas. Sa réputation attire de très nombreuses personnes ; on se croirait dans une usine, ce qui enlève un peu du charme au lieu. Nous ne trouvons pas le calme des thermes de Szeged, mais nous apprécions le retour dans le bassin extérieur à 38°, après avoir marché et nous être refroidis.

Avec Sacha, nous entrons enfin dans un sauna à 55°, où nous trouvons le calme.

Les thermes mis à part, la Hongrie est aussi pour nous la découverte de l'Art Nouveau. Né à la fin du 19ième jusqu'au début de la 1ière guerre, cet art s'inspire des lignes courbes et met en valeur les beautés de la nature.

Szeged a vécu une inondation en 1879 qui a détruit une grande partie de la ville, seuls 300 bâtiments ont été épargnés. La ville est novatrice en Art Nouveau. Certaines constructions nous rappellent le style de Gaudi en moins élaboré.

Dans un tout autre style, nous faisons la visite guidée de la grande synagogue de Budapest. C'est la plus grande d'Europe et la 2^nd du monde, construite entre 1854 et 1859. Elle est rattachée au mouvement « néologique », différent du mouvement orthodoxe juif . Elle est empreinte de modernisme et d'inspirations diverses, elle s'inspire de la structure d'une basilique. Elle possède un orgue, chose impensable pour les juifs orthodoxes.

A l'extérieur se trouve un cimetière, chose rare pour une synagogue. Entre 1944 et 1945 les juifs de la ville ont été enfermés dans un ghetto par les nazis. L'hiver a été très dur, 2 000 d'entre eux sont morts et ont été placés dans une fosse commune, qui est aujourd'hui le cimetière.

Pendant que Max bave devant un défilé de voitures de course en pleine ville, nous nous baladons. Au détour d'une rue, nous découvrons le parlement. L'immense bâtiment gothique au bord du Danube est couronné de nombreuses tourelles. Le bâtiment abrite 691 salles, 29 escaliers et 10 cours intérieures. (un GPS doit être nécessaire pour ne pas se perdre!) Nous ne pouvons malheureusement pas le visiter, il aurait fallu s'y prendre à l'avance, chose que nous n'arrivons pas à faire pendant le voyage.

A l'opposé de la ville, nous observons les 14 statues de la place des Héros. En son centre s'élève un monument construit en 1896, qui commémore les 1 000 ans de l'arrivée des « farouches tribus hongroises » dans le bassin des Carpates.

Mon frère Sacha a beaucoup aimé Budapest, c'est même sa ville préférée pour l'instant. En ce qui me concerne, toute cette Histoire et ses bâtiments superbes, c'est bien beau, mais ce que j'ai vraiment aimé se sont les Kurtaskalacs : des friandises en forme de rouleaux agrémentés de divers accompagnements au choix : cannelle, chocolat, amande...

Keskemet : Petite ville calme sur la route de Budapest. Nous arrivons un dimanche pour l'heure de la messe, les habitants doivent être bien pratiquants puisque les rues sont désertes.

Nous visitons un musée, c'est un mélange de plusieurs domaines : objets archéologiques, galerie de peinture et surtout une expo sur les ceintures de chasteté (voir les photos, elles sont superbement présentées!!!).

LA SLOVAQUIE  :

C'est en Slovaquie que nous faisons connaissance avec Peter et sa fille Tamara (12 ans), membres de l'association Servas. Ils vivent dans un village de la banlieue de Bratislava, dans une belle et grande maison. Ils nous ont accueillis chez eux pour 2 nuits : de vrais lits, une vraie salle de bain, de vraies chambres, des petits déjeuners incroyables...ENCORE UN GRAND MERCI A NOS HOTES ! Ils nous ont reçus comme des rois. Peter nous invite même dans un pub le premier soir ! Cerise sur le gâteau, Peter parle français, les gars peuvent donc suivre nos discussions.

Tamara s'occupe de Sacha et Danaël, les amène dans un parc. Le soir, elle branche la Xbox, ils jouent tous les trois ensemble (Dana et Sacha découvrent les possibilités de la Xbox!!!).

Nous visitons Bratislava (la capitale) en trottinette. La ville n'a pas la folie des grandeurs de la plupart des capitales ; du coup on se croirait plutôt dans une petite ville de province. Mais là encore, nous ne sommes peut-être pas allés dans les quartiers les plus intéressants.

Le lendemain, nous visitons les ruines du château Devin. Malheureusement, nous ne pouvons pas accéder au sommet à cause d'une réception. C'est au niveau du Devin que les eaux du Danube et de la Morava se partagent (c'est aussi la frontière avec l'Autriche).

Après la Slovaquie, nous devions aller à Prague, mais nous n'avons plus de gaz ; impossible d'en trouver en Slovaquie ! Peter se renseigne et nous conseille de passer en Autriche toute proche, pour remplacer nos bouteilles vides. C'est donc grâce à lui que nous allons visiter Vienne. Encore une fois, merci à notre hôte Peter !

L'Autriche :

De l'Autriche, nous ne verrons que la ville de Vienne : mélange agréable de nombreux monuments somptueux du centre ville, des berges du Danube graffées sur plusieurs kilomètres, des parcs et des jardins.

Nous laissons pendant 3 jours le fourgon sur un parking (interdit aux camping-cars!!) dans la banlieue de Vienne. De là, nous circulons en transports en commun, comme nous faisons souvent dans les grandes villes. Manon est passée mettre dans l'art de déchiffrer les plans des métros-trains-bus-trams.

En arrivant, Manon et Sacha font un repérage de la ville. Ils tombent sur une manifestation pour la légalisation du cannabis, chose curieuse puisque nous passons devant des magasins de production et vente de cannabis.

Pendant ce temps, Danaël et moi faisons une ballade dans un parc pour se dérouiller... et puis nous devons nous séparer un peu tous les 4 !!! Les inconvénients de la cohabitation se font sentir ! Une tension s'installe de temps en temps où il nous faut de la patience et de la diplomatie pour ne pas partir en vrille !!! Chacun son tour pousse sa petite gueulante, nous faisons « ragnagna » pendant quelques heures et puis c'est reparti !! Nous connaissons un moment de flottement entre Vienne et la Tchéquie.

VIENNE :

La ville se prête bien aux déplacements en trottinette et vélo, grâce aux nombreuses pistes cyclables.

Je (Max) passe plus de temps à admirer et photographier les centaines de graffs le long du Danube, qu'à l’examen de l'architecture ; et pourtant quelle richesse ! Manon s'y sent bien, il faut dire que c'est très chic, beau, calme et classe.

Le second soir nous assistons à un concert gratuit de musique classique, en plein air devant le palais Hofburg. Il pleut, ça caille, le public est bruyant, le son n'est pas terrible… Et pourtant nous apprécions ce moment. C'est une première pour nous et elle nous donne envie de recommencer (peut- être pas Danaël !)

Si la météo était plus sympa, nous resterions bien un jour de plus. Et puis Prague nous attend, d'après Peter, le slovaque, c'est la plus belle ville du monde !!

Mais avant Prague nous avons tous besoin d'un peu de nature et si possible de soleil. (10 jours sans soleil c'est pas bon pour le moral des marseillais !)

On vous donne rendez-vous pour une prochaine page sur la République Tchèque.